O' Quotidien

L’anglais « coach » a une origine française : "cocher". Et "cocher", ou plutôt "coche", proviendrait du mot hongrois "kocsi" signifiant "diligence" issu du nom de la ville de Kocs - bourgade où furent construites au Moyen-Age des diligences postales disposant d’un système de suspension et de conduite à la fois innovant, solide et confortable !

En français, c'était le cocher, le chauffeur du coche, véhicule qui aidait à voyager il y a bien longtemps. Le cocher était donc celui qui conduisait, qui maniait l'engin et lui donnait une direction.

Puis le coaching version anglo-saxonne est synonyme d’entraînement sportif. Le coaching sportif vise à exploiter au mieux le potentiel d’une personne ou d’une équipe en vue d’un résultat précis et mesurable (battre un record, atteindre la première marche d’un podium, emporter la coupe d’un championnat…) ou afin d’aller plus loin que l’état actuel (passer la médaille de bronze à la médaille d'or, par exemple). Le coach sportif  est presque toujours un ancien athlète ayant lui-même un beau parcours et les techniques dans sa discipline ; par son expérience et son charisme, il aide son coaché-champion à trouver les ressources personnelles pour se dépasser. Tous les athlètes professionnels ont aujourd’hui un coach et tous participent à cette conviction que sans cette aide, leurs résultats seraient moindres.

Le coaching est aujourd'hui à toutes les sauces : coach sportif, coach au travail, coach de vie, coach en décoration, coach en régime, etc. Or, si dans tous ces cas, le coaching prodigue un même principe, un rapport personnalisé, la comparaison s'arrête ici : coacher n'est bien souvent ni plus ni moins que du conseil ou de l'enseignement, ce que n'est pas le coaching. Le coaching n'est pas de l'infantilisation non plus, il n'a pas pour but de donner des ordres, ou de dire ce qu'il faut faire ; il n'a pas pour vocation enfin à faire entrer le "client" dans des normes (éducatives, alimentaires, profesionnelles, physiques, etc.). On le verra plus tard : le coaching est de l'accompagnement dans lequel le "coaché" est un acteur. Mais voilà ! ça fait tendance que de parler de "coaching", plutôt que de conseil tout simplement.

Pire le mot est aujourd'hui tellement galvaudé que l'on nous propose de nous "auto-coacher".  Le coaching ne peut pas se faire seul, la présence et la parole d'un autre sont deux éléments intrinsèques au coaching.

Pour finir et revenir à notre sujet du jour, une petite anecdote : à Paris, on parle des portes "cochères". Leur histoire est liée à cette étymologie. Une porte cochère permettait au coche de rentrer dans la cour privative.

C'est tout... pour aujourd'hui